Prise de conscience et mise en scène dans L'État de siège: Anatomie d'un échec

Document Type

Contribution to Books

Publication Date

2011

Abstract

Lorsque la générale de L'État de siège eut lieu le 27 octobre 1948 au théâtre Marigny, l'accueil pour le moins défavorable ne s'accorda certes guère aux attentes. Comme l'explique Roger Grenier (198) : «Ce fut un échec d'autant plus retentissant que l'on attendait beaucoup de l'association d'un auteur et d'un metteur en scène [Jean-Louis Barrault, qui assure aussi le rôle de Diego] tous deux au faîte de leur renommée ». Ajoutons qu'Arthur Honegger assurait la musique de scène; que les décors et costumes étaient de Balthus; et qu'il s'agissait d'une distribution « éblouissante » (Smets 51) dont faisaient partie Pierre Bertin (La Peste), Pierre Brasseur (Nada) et Maria Casarès (Victoria). Paul-F. Smets, ayant assisté à la première, note : « On pouvait croire que pareille conjonction à de tels sommets donnerait une représentation exceptionnelle ». Or, la déception générale est irréfutable : « Insuccès total, four, échec cuisant, pièce manquée—les mots ont été prononcés—, le public bouda et grogna, la critique fut réticente et hostile, voire féroce, à deux ou trois exceptions près ». On a donc retiré L'État de siège de l'affiche après seulement vingt-trois représentations, « qui se déroulèrent dans une atmosphère de meeting » (Smets 52).

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