La Mère Antillaise: Ouverture ou Obstacle à la Créolité?

Document Type

Article

Publication Date

10-1-2009

Abstract

La mère antillaise empêche-t-elle ou encourage-t-elle « la totale acceptation » de la créolité ? Dans Eloge de la Créolité (1989), Jean Bernabé, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant citent et rendent hommage aux grands auteurs antillais bien connus — dont Aimé Césaire et Edouard Glissant — et identifient « les auteurs créoles » dont ils font partie comme des « fils antillais », voire des « fils d'Aimé Césaire » (EC 18). Or, à la suite d'une lecture approfondie du manifeste, force est de remarquer l'absence frappante de figures féminines positives — qu'elles soient « filles » ou « mères » — et ce en dépit du fait qu'une écrivaine semble adhérer à plusieurs paramètres de la Créolité tels qu'ils sont définis dans Eloge de la Créolité: Simone Schwarz-Bart. D'une part, cette analyse visera à montrer comment un roman de celle-ci, Pluie et vent sur Télumée Miracle, peut être lu comme un texte avant-coureur de la créolité selon les critères exposés par les auteurs d'Eloge de la Créolité. D'autre part, seront étudiées en fonction de la présentation des figures maternelles dans les deux textes les raisons pour lesquelles Bernabé, Chamoiseau et Confiant auraient négligé de citer le roman de Schwarz-Bart dans leur célèbre manifeste.

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