‘La Femme Adultère’ d’Albert Camus: Anatomie d’une Absence

Document Type

Article

Publication Date

Spring 2009

Abstract

L'absence, peut-être paradoxalement, occupe une place manifeste et protéiforme dans l'œuvre d'Albert Camus. Tantôt évoquée en terms d'étrangeté et d'exil, tantôt confrontée dans un paysage ascète et indifférent ou face à un être silencieux, elle y est à vrai dire omniprésente.1 Dans Le Mythe de Sisyphe (1942), il s'agit de l'être humain face à l'absence de décors et de sens dans 'un univers soudain privé d'illusions et de lumières', lequel introduit celui-ci, là même où il en prend conscience, à l'absurdité de sa relation avec le monde.2 Le manque de direction conséquent s'introduit aussitôt dans la vie de chacun des protagonistes de Camus, tel un non-dit enfoui hors de pensée et sous une existence routinière jusqu'au moment où l'on est frappé de son inexorable présence. Or, si cette absence—souvent de voix comme de voie—se produit d'une part tout au cours des œuvres littéraire et philosophique camusiennes, elle s'announce d'autre part comme lieu de prédilection chez une critique de plus en plus nombreuse qui, l'ayant opérée pour ainsi dire et dans l'œuvre et dans la vie de l'auteur, ne cesse de s'y pencher.

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